Olivier Föllmi a traversé l’Afghanistan à dix-huit ans avant de partir, appareil photo en bandoulière, pour une vie d’aventures : exploratoire au Ladakh, dans l’Himalaya indien, spirituelle, au Zanskar, où il passa deux hivers à quatre mille mètres dont un dans un monastère haut-perché, et enfin, une aventure familiale, puisqu’il a adopté deux fois deux enfants du Zanskar puis tibétains. Olivier Föllmi nous a confié sa vision de la photo, sa démarche et ses sources d’inspiration photographique.
Raconte nous ta passion pour les mondes himalayens, et plus particulièrement pour le Tibet.
Olivier Föllmi : Ces dernières années, je me suis rendu au Tibet au mois de juillet, dans la région de l’Amdo, à l’est, qui ne fait pas partie de la région du Tibet administratif, que les Chinois appellent TAR, Tibetan Autonomous Region. Ce qui veut dire qu’il est plus facile de se déplacer, et de voyager, dans cette partie de culture et d’histoire tibétaine, mais qui n’est pas incluse dans la TAR. Je cherche à mieux comprendre le Tibet d’ajourd’hui, et plus encore, le renouveau spirituel des tibétains. Nombre de monastères sont en pleine expansion, et recrutent de plus en plus de moines, qui peuvent exercer leur religion bouddhiste tant qu’ils ne se mêlent pas de politique. On est loin de l’époque de la Révolution Culturelle, où le Parti communiste a détruit des monastères.
Lorsque je fais des photos, il m’arrive d’avoir les larmes aux yeux, avec une simple communication non verbale
As tu une démarche journalistique ou
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