Retrait glaciaire, augmentation des pentes, de la fréquence des chutes de pierres, nouvelles crevasses, nouveaux séracs… D’un point de vue pratique, une carte des effets du réchauffement climatique en montagne serait une excellente nouvelle. Des chercheurs y travaillent et mènent un essai du côté des Alpes valaisannes, en Suisse.
Il y a deux ans, à travers une série de trois articles, Alpine Mag s’intéressait au futur de l’alpinisme. Le premier d’entre eux s’intitulait Les 100 plus belles courses de Rébuffat à l’épreuve du climat et faisait état d’une étude menée par Jacques Mourey (1), Mélanie Marcuzzi (2), François Pallandre (ENSA) et moi-même. Elle tentait de caractériser et d’expliquer l’évolution au cours des 40 dernières années des itinéraires décrits dans Le Massif du Mont Blanc – Les 100 plus belles courses, ouvrage emblématique de Gaston Rébuffat publié en 1973.
Les principaux éléments étudiés étaient les changements géomorphologiques et glaciologiques à l’œuvre et leurs impacts sur les paramètres d’ascension des itinéraires. Des entretiens avec des guides de haute montagne et l’utilisation d’autres topo-guides avaient permis d’identifier 25 processus affectant les itinéraires.
un itinéraire du massif du Mont-Blanc est affecté
par 9 processus en moyenne
Ces processus résultent du retrait des glaciers, de la réduction des couvertures de neige et de glace, des changements structuraux au niveau des arêtes, et de la dégradation du permafrost. L’apparition du substratum rocheux (85 itinéraires touchés), l’élargissement des crevasses et des rimayes (78)
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